On Handiscute est la rubrique @talentEgal où tous les mois nous vous parlons d’un handicap ou d’une maladie. Dans le cadre de notre mission de sensibilisation, nous vous donnerons, avec cet article, des réponses synthétiques sur l’un d’entre eux.
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Après avoir vu les trois premiers troubles dys On Handiscute se penche sur le quatrième de la bande : la dyspraxie. Chaque trouble dys touche un apprentissage particulier, la dyslexie, le langage écrit, la dyscalculie, le système numérique, la dysphasie le langage parlé, et la dyspraxie alors ? La dyspraxie touche la coordination des mouvements, car la “praxie” c’est le geste volontaire et acquis.
Il en existe de plusieurs type :
les différentes formes de dyspraxie
De manière général, pour tous les mouvements et gestes que l’on apprend, acquis donc, le cerveau effectue une “empreinte” qu’il pourra aller chercher lorsqu’il aura besoin que vous effectuiez ce même geste : à terme vous ne réfléchissez plus au geste de porter votre fourchette à votre bouche, c’est comme s’il se faisait tout seul. Lorsque vous êtes atteint de dyspraxie, vous n’arrivez ni à programmer ni à automatiser un geste. Les muscles responsables des mouvements à effectuer fonctionnent normalement, c’est la reproduction du geste qui demande des efforts considérables pour un résultat très maladroit. Quand nous prenons une bouteille d’eau par exemple, nous la soulevons de manière automatique en ajustant notre geste à sa masse, puis pour verser le liquide nous allons prendre en compte la hauteur du verre, sa position dans l’espace (est-il posé sur une table ou situé dans la main de quelqu’un ?) – Vous ne pensiez pas réfléchir à tout cela en vous servant un verre n’est-ce pas ? Pour le dyspraxique c’est cet automatisme qui est défaillant, il doit penser chaque détail, il va être plus lent car a du mal à percevoir et traiter les informations perçues par les sens, organiser et planifier son geste.
La dyspraxie demande une prise en charge particulière et selon le type de dyspraxie plusieurs rééducation peuvent être mises en place :
– l’orthophonie, afin de travailler la lecture, l’articulation, la déglutition, en cas de dyspraxie bucco-faciale.
– la psychomotricité et la kinésithérapie afin de travailler la motricité fine et global, l’équilibre ou la coordination des mouvements.
– l’ergothérapie afin de travailler les gestes de la vie quotidienne, les stratégies gestuelles séquencées pour l’habillage, le gestion d’un clavier, les tableaux à double entrée etc.
– l’orthoptie afin de rectifier les stratégies du regard, la vision de manière globale, la motricité oculaire, l’appréhension de l’espace par le regard etc
Pour une version animée de la présentation de ce trouble dys, suivez le parcours de Gaël :