La pandémie liée au Covid-19 a bouleversé notre rythme de vie et de travail. Les conséquences liées à celle-ci ont été particulièrement visible au sein de la population étudiante.
Les mesures de confinements, bien qu’ayant montrées leur efficacité, ont malheureusement été source d’isolement et d’anxiété pour beaucoup. Une étude d’Odoxa a d’ailleurs fait ressortir que plus du tiers des moins de 30 ans a consulté pour des questions psychologiques depuis le début de la crise sanitaire ou envisage de le faire.
Malgré tout, certains jeunes ont trouvé des astuces pour pallier cet isolement. Nous sommes allés à la rencontre de Margot étudiante à l’ENSEA, ainsi que de Tristan, étudiant à l’IMT Atlantique. Tous les deux ont acceptés de nous rencontrer afin de nous donner leurs ressentis face à l’isolement, mais également les dispositions prises pour y palier.
Faire preuve d’organisation afin de parer aux nouvelles éventualités.
Comment se préparer et s’adapter à un nouveau cadre, alors que le présentiel n’est plus possible ? Pour Margot et Tristan, cela commençait par un peu d’organisation :
« Il fallait faire en sorte de ne pas être pénalisé par le manque de matériel : avoir une bonne connexion internet, ainsi qu’une imprimante. J’ai une mémoire visuelle et il m’était absolument indispensable d’imprimer tous les cours.
En parallèle, j’ai beaucoup communiqué auprès de mes professeurs sur les choses qui pouvaient être améliorées ! J’ai par exemple dû insister pour que le support d’un cours soit bien donné à l’heure de début du cours présentiel ou encore demandé des sessions de questions/réponses, car le virtuel rend difficile les interactions spontanées. » Margot.
« Durant le second confinement, j’étais en stage. Ainsi, mon entreprise m’a fourni tout le matériel nécessaire à la bonne réalisation de mon travail. J’ai cependant porté une attention particulière à mon espace de travail. Je me suis installé un bureau à un endroit différent de mes espaces de loisirs.
Il est important de bien s’organiser pour respecter son temps de travail, surtout en étant en télétravail. Travaillez sérieusement comme si vous étiez en présentiel mais ne vous sentez pas obligé de faire plus “parce que vous avez le temps”. » Tristan.
Rompre l’isolement par le biais de routines
L’isolement physique a beaucoup touché les étudiants, une étude de l’observatoire de la santé étudiante fait ressortir que 50% des étudiants interrogés ont dû faire face à un sentiment de solitude ou d’isolement lié au confinement. Toutefois, voir son quotidien modifié ne veut pas dire qu’il est impossible de retrouver nos routines et repères. Pour Tristan et Margot, cela a même été plutôt l’inverse :
« Nous avons planifié avec mon maître de stage un certain nombre de points hebdomadaires. Qu’ils soient par téléphone ou en visio, ces échanges étaient essentiels pour dresser un bilan des tâches en cours et des actions à faire. Ils permettaient également de garder un contact humain et de ne pas se retrouver seul face à ses missions. » Tristan.
« J’ai surtout souhaité ne rien changer au rythme présentiel ! Mon astuce : mettre une sonnerie sur mon téléphone toutes les heures, comme au lycée, pour ne pas être tentée de déborder du temps imparti de chaque cours. J’ai eu la chance d’être dans une petite classe durant l’année écoulée. Cela a permis beaucoup de communication avec les professeurs, même en dehors des heures de cours habituelles. » Margot.
Garder le contact avec les nouveaux outils numériques et bien les utiliser pour son travail
L’étude COVER semble indiquer néanmoins que ces symptômes et ressentis sont transitoires. En effet, si l’isolement physique est une réalité, il y a également des moyens d’y faire face. Pour Margot et Tristan, cela passait par l’utilisation d’applications et d’outils numériques. Ici, pas de plateforme miracle ! Ce n’est pas la messagerie qui créé le lien, mais les utilisateurs au bout du fil :
« On avait plusieurs groupes de discussion avec des amis, la classe, les groupes de projet. Ils étaient utilisés pour travailler, mais également pour être en contact. Que ce soit par Messenger, WhatsApp, ou Discord : au choix ! J’avais par exemple très régulièrement des échanges par sms avec mes 2 meilleurs amis. On s’appelait également pendant les vacances pour garder le lien. » Margot.
« Le choix des outils importe peu, tant que votre entourage est sur la même longueur d’onde et utilise les mêmes applications. Il ne faut pas forcément se sentir obligé de faire des visio si ce n’est pas indispensable. Un appel téléphonique est parfois suffisant, tout aussi efficace et moins intrusif. Les groupes de conversation entre collègues peuvent aussi être une bonne idée pour amener un peu plus de légèreté dans le quotidien, un peu comme les discussions autour de la machine à café du monde d’avant la covid. » Tristan.
Ces deux témoignages nous montrent que l’isolement étudiant, aussi difficile soit-il, n’empêche pas nécessairement de retrouver un rythme et de s’y tenir. Ayant à notre disposition de meilleurs moyens de communication et d’information, il est donc possible de s’accommoder à ce contexte.
Nous pouvons résumer cela avec deux mots : s’adapter et communiquer.
N’hésitez-pas à partager ces informations pour les faire connaître au plus grand nombre ! Vous souhaitez plus de contenus sur ce sujet ? Suivez-nous sur notre page Facebook ! Découvrez également sans attendre le programme de notre association.