On Handiscute est la rubrique @talentEgal où tous les mois nous vous parlons d’un handicap ou d’une maladie. Dans le cadre de notre mission de sensibilisation, nous vous donnerons, avec cet article, des réponses synthétiques sur l’un d’entre eux.
L’épilepsie est une maladie neurologique chronique prenant plusieurs formes et qui se manifeste le plus souvent par « crise ».
L’épilepsie c’est une décharge électrique dans le cerveau. Elle s’exprime de manière diverse, il y a:
-la crise partielle : la décharge n’affecte qu’une partie restreinte du cerveau. Les symptômes sont alors fonction de la zone cérébrale touchée par la décharge : troubles du langage, troubles moteurs, sensoriels ou sensitifs, troubles de la mémoire. Il y a autant de symptômes que de points de départ potentiels dans le cerveau. Ces crises partielles s’accompagnent ou non d’une altération de la conscience, auquel cas la personne en crise n’est pas consciente de ce qu’il est en train de faire ou dire.
– la crise généralisée, c’est à dire qu’elle touche l’ensemble du cerveau, elle est de deux types :
- soit convulsive, la plus impressionnante et la plus connue mais la moins fréquente, qui se manifestent par une perte de connaissance avec chute, mouvements convulsifs, morsure éventuelle de la langue…
- soit d’absence : c’est une rupture de contact, quelques secondes, se traduisant par une immobilité et une fixité du regard de la personne en crise. Elles touchent plutôt l’enfant ou l’adolescent qui ne se rend compte de rien et n’en garde aucun souvenir.
L’épilepsie, d’où ça vient ?
L’épilepsie a plusieurs origines, pas toujours identifiées, elle peut venir de traumatismes ou de maladies génétiques. Pour 10 à 15% des cas l’épilepsie serait héréditaire.
La fondation IDEE précise que 10% de la population mondiale fera une crise d’épilepsie dans sa vie. Aussi, il faut noter qu’avoir eu une seule crise de convulsions dans sa vie ne signifie pas que l’on soit épileptique, il en faut au moins deux pour qu’un diagnostic d’épilepsie soit posé.
Ce que l’on sait c’est que 500 000 personnes sont épileptiques en France et que cette maladie touche plus souvent les enfants et les personnes de plus de 60 ans.
L’épilepsie peut être contrôlée par des médicaments dans 70 % des cas environ, mais les trois quarts des personnes affectées ne bénéficient pas du traitement dont elles ont besoin en raison d’une mauvaise prise en charge. Il faut en moyenne 5 ans avant qu’une personne soit diagnostiquée. Il existe aussi une procédure chirurgicale pour soigner l’épilepsie, cette procédure encore coûteuse et longue à obtenir est loin d’être systématique.
Quels impacts au quotidien ?
Les symptômes qui vont être les plus visibles et les plus préjudiciables sont le manque de mémoire, la fatigue ou la lenteur pour la personne épileptique. L’épilepsie impacte la vie quotidienne, la personne épileptique va être extrêmement attentif aux signes avant coureur d’une crise, ce qui peut être très fatigant. Un mode de vie très sain est recommandé avec une limitation drastique d’alcool et une surveillance de son sommeil. L’obtention de son permis de conduire pour une personne épileptique est soumise à avis médical et certains sports ou loisirs induisant des risques de blessures en cas de crise comme l’escalade ou la piscine sont contre-indiqués.
La prise quotidienne de médicaments, aux effets secondaires notoires, reste la difficulté la plus importante à gérer. Les médicaments antiépileptiques sont prescrits pour ralentir l’activité cérébrale, la mémoire est donc souvent affectée, l’état de fatigue peut devenir quasi permanent et les interactions sociales difficiles.
La vie professionnelle n’est pas incompatible avec l’épilepsie. L’emploi dans la mesure où il renforce la vigilance, et donne un rythme de vie, possède une action anticrise dans la vie quotidienne de la personne épileptique. Avec un traitement adéquat et des aménagements si nécessaires une personne épileptique peut travailler en milieu ordinaire. Néanmoins, en cas de crises répétées certain métiers peuvent être contre-indiqué (utilisation de machines dangereuses, conduite d’engins, métier à accès réglementé type pompier).
Pour plus d’informations :
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Retrouver toute l’infographie de cet article sur le site de la fondation IDEE
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Pour un dossier complet, Jamie vous éclaire